Ils s’affirment, les partis «du milieu». Voyez les «nouveaux». Le Parti bourgeois démocratique PBD de Martin Landolt avance (de 5,4% aux élections fédérales de 2011 à 6,9%) tout comme les Verts libéraux de Martin Bäumle (de 5,4% à 7%)
Prenez les «anciens». Le PDC de Christophe Darbellay progresse (de 12,3% à 12,9%) tout comme, au centre-droite, les libéraux-radicaux de Philipp Müller (de 15,1% à 15,9%). A gauche, le gain des socialistes de Christian Levrat (de 18,7% à 19,5%) serait en partie «mangé» par le tassement des Verts de Regula Rytz et Adèle Thorens (de 8,4% à 8,2%). Tout à droite, l’UDC de Toni Brunner – tout en gardant la tête – y perdrait (de 26,6% à 23,7%, sondage SonntagsBlick/Gallup du 21 octobre).
Au total, le «centre-gauche» serait donc toujours gagnant. En 2011, il impose l’élection ou la réélection au Conseil fédéral de Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Ueli Maurer (seul UDC), Didier Burkhalter (libéral-radical), Simonetta Sommaruga (socialiste), Johann Schneider-Ammann (2e libéral-radical) et Alain Berset (2e socialiste). L’UDC, qui amorce son déclin, ne retrouve pas son deuxième siège. Au Parlement, le «centre-gauche» l’en empêche. Une «formule magique» corrigée s’installe. Si ces tendances se poursuivent jusqu’aux élections fédérales de 2015, assistera-t-on au même scénario? A vérifier.
La situation est liquide. Au Parlement, par exemple, l’expert Michael Hermann constate bien un renforcement du centre-gauche en début de Législature. Mais ces déplacements de voix (et de sièges) sont plutôt faibles. Tout peut changer très vite.