Augmentons de 7 à 9 le nombre des Conseillers fédéraux! C’est ce que propose une Commission du Conseil des Etats (à 6 contre 4). Selon elle, cela permettrait de répartir le travail du Gouvernement sur davantage de personnes et d’améliorer la représentation des régions – Suisse italienne en tête
La Chambre des cantons, dès 2003, pousse dans ce sens. Le Conseil national, lui, s’oppose (par 96 à 76). S’il change d’avis, le débat est relancé.
Pour certains, cette réforme faciliterait le retour à l’Exécutif de la Suisse italienne. Flavio Cotti – septième Sage tessinois – s’en va en 1999. Depuis, le Parlement rejette toutes les candidatures italophones. Or, les relations entre le pouvoir central et la Suisse italienne connaissent des pannes. Depuis 1991, la populiste Ligue des Tessinois en est l’un des symboles visibles. Placer un italophone au Conseil fédéral serait un acte rassembleur. Reste à savoir si un Collège à 9 fonctionnerait aussi bien qu’un Collège à 7 (les cantons privilégient des équipes à 5 ou à 7). Les avis sont partagés.
D’autres réformes sont incertaines. L’augmentation des Secrétaires d’Etats semble peu contestée (ils sont aujourd’hui quatre). Mais le peuple rejette un projet analogue en 1996. L’idée du Conseil fédéral de porter d’un à deux ans la présidence de la Confédération bute sur le Conseil national. L’initiative de l’UDC pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple, elle, subit le même sort au Conseil des Etats. En 1900 et 1942, deux initiatives voisines – lancées par la gauche – sont écartées. Bref, le système créé par les radicaux de 1848 affiche une forte résistance. Mais la lutte continue.