Johann Schneider-Ammann, Conseiller fédéral libéral-radical et ministre de l’Economie, ne croit pas à une adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen (EEE)
Pour lui, ce n’est pas un projet d’actualité. Il en redoute notamment l’intervention d’une autorité judiciaire étrangère. Il espère toujours qu’une solution respectant la souveraineté de la Suisse soit trouvée et croit en la poursuite d’accords bilatéraux avec l’Union européenne («Zentralschweiz am Sonntag» du 11 novembre).
A écouter Johann Schneider-Ammann, le Conseil fédéral actuel ne serait donc pas prêt à relancer l’EEE. En 1992, l’EEE est rejeté en vote populaire. Depuis, la Suisse et l’Union concluent des accords sectoriels. Mais, dans l’Union, certains n’en veulent plus. A la place, ils proposent un nouveau cadre institutionnel et la reprise automatique du droit européen par la Suisse. Côté helvétique, on tient à conserver un contrôle national sur ce droit. Des gens comme l’ancien Secrétaire d’Etat Franz Blankart, libéral-radical comme Schneider-Ammann et négociateur de 1992, préféreraient relancer l’EEE. Lui aussi, il est vrai, pourrait entraîner une reprise automatique du droit européen. On attend une réponse de l’Union pour décembre. Les derniers échos seraient très divers.
Il aurait préféré une victoire républicaine aux Etats-Unis, Johann Schneider-Ammann. Pour la place financière suisse, la position plus libérale des républicains lui aurait mieux convenu. De l’équipe démocrate du président Barack Obama, il attend de rapides éclaircissements. Il parle net, Johann Schneider-Ammann.