Faut-il sauver l’article constitutionnel pour la famille du 3 mars? Des hommes libéraux-radicaux volent à son secours («SonntagsZeitung» et «SonntagsBlick» du 24 février)
On y trouve les Conseillers nationaux Ruedi Noser (Zurich), Olivier Français et Fathi Derder (Vaud tous deux), Hugues Hiltpold (Genève), Laurent Favre (Neuchâtel), ou encore Christian Wanner (président de l’influente Conférence des directeurs cantonaux des finances, Soleure). Si les femmes libérales-radicales de la présidente Carmen Walker Späh votent oui, le Parti du président Philippe Müller vote non. Or, la majorité positive faiblit (55% de oui, 35% de non, sondage GFS-SSR du 20 février). Des pessimistes craignent un accident.
La politique familiale, en Suisse, peine parfois à s’imposer. En 1945, un contreprojet en jette les bases. Mais il faudra des années pour le concrétiser. Le congé-maternité fait l’objet de plusieurs échecs. Une version remaniée l’emporte enfin en 2004. Détail remarquable, le radical Pierre Triponez, alors directeur de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), en est l’un des artisans. Pour cela, il s’associe à trois femmes de partis différents : Thérèse Meyer (PDC), Ursula Haller (UDC, puis PBD), Jacqueline Fehr (socialiste). On salue d’autres succès comme le renforcement des allocations familiales en 2006.
A chaque fois, il faut lutter. C’est aussi le cas du projet du 3 mars. L’un de ses buts est de mieux concilier – chez les femmes et chez les hommes – vie de famille, activité lucrative et formation. Pour ses adversaires, un coup de pouce fédéral ne s’imposerait pas. Pour ses partisans, il ne sera pas de trop.