Minder, Weber, Bussat, Chaaban! Presque seuls contre tous, ils gagnent.

Curieux! De grandes organisations patronales, malgré des moyens importants, peinent à s’imposer. Pour elles, le dimanche 3 mars 2013 tourne mal

Rudolf Wehrli et Pascal Gentinetta, à «Economiesuisse», perdent leur combat contre l’initiative de Thomas Minder visant les salaires abusifs. Jean-François Rime et Hans-Ulrich Bigler, à l’Union suisse des arts et métiers (USAM), perdent le leur contre la loi sur l’aménagement du territoire. A chaque fois, leur défaite est étonnamment nette. En revanche, les adversaires de l’article constitutionnel sur la famille, dont l’UDC, trouveront une majorité de cantons.

Mieux! Des promoteurs d’initiatives apparemment isolés percent. Les années 2000 sont riches. Anita Chaaban, de l’association «Licht der Hoffnung», impose l’internement à vie de certains criminels (en 2004). Christine Bussat, de «Marche Blanche», gagne contre les actes de pornographie enfantine (en 2008). Franz Weber, écologiste montreusien et planétaire, l’emporte contre l’excès de résidences secondaires (en 2012). Thomas Minder, industriel et Conseiller aux Etats schaffhousois hors-parti, réussit son coup contre les salaires abusifs de managers (en mars 2013).

Alors? L’argent, en politique, compterait-il moins? Pas sûr. Thomas Minder et Franz Weber ne sont pas pauvres. L’UDC de Christoph Blocher l’est encore moins. Or, ses initiatives contre les minarets et les étrangers criminels l’emportent en 2009 et 2010. Ce 9 juin, sera-ce le tour de l’élection du Conseil fédéral par le peuple? Le dernier mot n’est pas dit.