Femmes en colère, perte en Valais: les libéraux-radicaux luttent

Philipp Müller, président du Parti libéral-radical suisse depuis avril 2012, lutte. Le conflit avec les femmes libérales-radicales se durcit. La campagne du 3 mars sur l’article constitutionnel pour la famille l’amplifie (article refusé par une faible majorité de cantons). Le parti dit non, les femmes libérales-radicales disent oui. Une autre divergence touche les quotas de femmes dans l’administration. Des pressions – y compris financières – s’exercent sur la présidente Carmen Walker Späh (une Zurichoise) et la secrétaire générale Claudine Esseiva (une Fribourgeoise). En Valais, l’unique siège libéral-radical au Gouvernement cantonal est conquis par l’UDC Oskar Freysinger. Pour de prochaines élections, tout cela fait souci

Au début, beaucoup se réjouissent de l’arrivée de Philipp Müller – président au style peu élitaire. Mais ses interventions divisent. Il polémique avec Simonetta Sommaruga sur l’asile (où il critique l’aide sociale), avec Ueli Maurer sur les avions de combat Gripen (où il dit d’abord non) ou avec Eveline Widmer-Schlumpf sur l’échange de données fiscales. Son ton, parfois, dérange.

Les libéraux-radicaux, depuis 30 ans, perdent des voix. En 1979, ils totalisent 26,8% (2,8% pour les libéraux, 24% pour les radicaux). En 2011, ils tombent à 15,1% (fusion dès 2009). Aucun président ne parvient à renverser le courant. Est-ce partie remise ? Fortement associés à la fondation de la Suisse moderne de 1848, les libéraux-radicaux gardent deux voix sur sept au Conseil fédéral (aujourd’hui, Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann). Pour le président Philipp Müller, les élections de 2015 seront peut-être décisives.

Philipp Müller sur Wikipedia