Choc! Le délinquant sexuel récidiviste Claude Dubois admet avoir violé et tué, dans la région de Payerne, une jeune femme prénommée Marie
Au moment du crime, il est au bénéfice d’une mesure d’allégement – avec port d’un bracelet électronique. Cela ne l’arrête pas. En 1998 déjà, le même viole et tue son ex-amie d’alors. Il est condamné à 20 ans de prison. Ces derniers temps, les experts paraissaient divisés sur le danger qu’il représentait encore pour la société. On connaît la suite.
Conséquence: le combat contre cette délinquance continue. Des gens peu connus du public surgissent. Anita Chaaban et le groupe «Licht der Hoffnung» en font partie. En 2004, leur initiative triomphe. Elle exige l’internement à vie de «délinquants sexuels ou violents jugés très dangereux et non amendables». Christine Bussat et l’association «Marche Blanche» suivent. En 2008, leur première initiative l’emporte à son tour. Elle prône «l’imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine». Une autre initiative des mêmes auteurs est devant le Parlement. Elle demande «que les pédophiles ne travaillent plus avec les enfants». La pression ne faiblit pas.
Mais les effets de ces initiatives ne sont pas toujours visibles. Elles entrent parfois en collision avec de grands principes du droit. Voyez l’internement à vie. La dangerosité de criminels doit pouvoir faire l’objet de réexamens. Leur réinsertion dans la société ne doit pas être rendue totalement impossible. Avec cela, faut-il tabler sur la répétition de l’affaire Claude Dubois? Pour les magistrats chargés d’appliquer le droit, la responsabilité est inouïe.