Neuchâtel! Les socialistes Laurent Kurth (1er), Jean-Nat Karakash (2e) et Monika Maire-Hefti (5e) enlèvent trois des cinq sièges du Conseil d’Etat. Le libéral-radical Alain Ribaux (3e) et l’UDC Yvan Perrin (4e) se saisissent des deux autres. Sauf Laurent Kurth, tous sont nouveaux
Thierry Grosjean, libéral-radical, est évincé. Un Gouvernement de centre-gauche fera face à un Parlement de centre-droite (avant, c’était le contraire). Vaud, Berne et Bâle-Ville s’en rapprochent.
Confirmation: l’UDC de Christoph Blocher se redresse. Elle apprend à gagner des élections au système majoritaire. Yvan Perrin rejoint Oskar Freysinger (Valais) et Thomas Weber (Bâle-Campagne) dans des Exécutifs cantonaux. Ces réussites contrastent avec les échecs de 2011 au Conseil des Etats. Peut-être corrigent-elles des prévisions sur l’éventuelle élection du Conseil fédéral par le peuple. Ce 9 juin, l’initiative de l’UDC est soumise au vote. Certaines estimations la voyaient se retourner contre l’UDC elle-même. C’est à vérifier. Les socialistes, il est vrai, s’en tirent bien, eux aussi. Ils avaient d’ailleurs appuyé les précédentes initiatives de 1900 et 1942.
Souci: plus que jamais, il faut se mobiliser pour garantir la présence de femmes. On le vérifie avec la Neuchâteloise Monika Maire-Hefti comme avec la Valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten (deux socialistes). La situation, dans les Exécutifs cantonaux, varie beaucoup (ex : une femme sur cinq pour Neuchâtel, Valais et Jura, 2 sur 7 à Genève, 3 sur 7 à Fribourg, 4 sur 7 pour Vaud). Au plan suisse aussi, tout change vite (4 Conseillères fédérales sur 7 entre novembre 2010 et fin 2011, 3 depuis 2012). Rien n’est vraiment sûr.