Commence-t-elle déjà, la bataille de 2015 pour la réélection d’Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral? Des bruits de «complot» crépitent
Ils viendraient du Parti bourgeois démocratique (PBD, parti de la Conseillère) et du Parti socialiste. Des documents confirmeraient leur soutien à l’échange automatique de données fiscales. D’autres approches – argent propre, accords fiscaux libératoires – passeraient au second plan («Bund» et «Tages-Anzeiger» du 25 mai, «SonntagsBlick» et «Schweiz am Sonntag» du 26 mai). Tout cela coïnciderait avec la démission de Michael Ambühl, Secrétaire d’Etat aux questions financières internationales.
L’UDC de Christoph Blocher et les libéraux-radicaux de Philipp Müller sont mécontents. Pour d’autres, il n’y a là rien de neuf. Depuis des mois, Eveline Widmer-Schlumpf affirme réfléchir à l’échange de données fiscales. Des personnalités bancaires ne disent plus «non». Selon divers indices, les esprits évoluent.
Alors? Eveline Widmer-Schlumpf sera-t-elle réélue en 2015? Se représentera-t-elle? En 2007, le Parlement la met à la place de Blocher. En 2008, elle est exclue de l’UDC et entre au PBD. En 2011, elle est réélue. Ses appuis se situent «au milieu» (PBD, PDC, Verts libéraux) et à gauche (socialistes, Verts). Ses adversaires sont plus à droite (libéraux-radicaux, UDC). Eveline Widmer-Schlumpf occupe donc une position-clé au cœur de l’Exécutif – entre les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset, la PDC Doris Leuthard, les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, l’UDC Ueli Maurer. Pour elle, chaque élection est une lutte.