Tout va bien avec la Chine de Xi Jinping et Li Keqiang. Ueli Maurer, président UDC de la Confédération, est reçu avec les honneurs dans l’Empire du Milieu
Cinq ministres suisses s’y succèdent. Un accord de libre-échange est célébré. Pour l’étranger, l’UDC Maurer laisse en principe la préséance au vice-président libéral-radical Didier Burkhalter. La Chine fait donc exception. Elle évite au président des tête-à-tête pesants avec l’Union européenne. Tout va bien, aussi, avec la Russie de Vladimir Poutine. C’est grâce à elle que la ministre PBD Eveline Widmer-Schlumpf, ces jours au G-20 de Moscou, peut défendre les intérêts financiers et fiscaux de la Suisse.
C’est sûr: la Suisse a besoin d’alliés puissants. Mais la vigilance s’impose. L’ouverture de la Chine de Xi Jinping et Li Keqiang reste incertaine (ex: Tibet, Xinjiang, droits humains). Des groupes suisses pourraient s’opposer à l’accord de libre-échange (ex: cas du travail forcé). Dans la Russie de Vladimir Poutine, l’indépendance de la justice face au pouvoir politique est un souci. La condamnation de l’opposant Alexeï Navalny ravive les doutes.
Les relations avec de grandes démocraties, elles, grincent. Voyez la France de François Hollande. Certains l’accusent de vouloir imposer une convention «unilatérale» sur les successions. La détention en Suisse du banquier français Pierre Condamin-Gerbier suscite des aigreurs en France. Il transmettrait aux autorités françaises des données confidentielles sur des évadés fiscaux. Voyez les Etats-Unis de Barack Obama. Le bras de fer avec des banques suisses sur des cas de fraude fiscale se poursuit. Le monde à l’envers?