Jacques de Watteville arrive. Les Secrétaires d’Etat restent des privilèges.

Jacques de Watteville! Le nouveau Secrétaire d’Etat aux questions financières internationales, c’est lui. Ce Vaudois sera le bras droit de la ministre Eveline Widmer-Schlumpf.

Des tâches redoutables l’attendent: secret bancaire attaqué, relations drues avec les Etats-Unis, la France, l’Union européenne, l’OCDE, le G20… L’homme a de l’expérience. Ambassadeur en Chine, il passe par le CICR, Londres, Bruxelles. Il connaît l’Europe. Aux Affaires étrangères, il a piloté les dossiers économiques et financiers. Personne ne sera plus exposé

Ces Secrétariats d’Etat sont souvent liés aux missions internationales. Mais quatre Conseillers fédéraux n’y ont pas droit. Or, tous ont une dimension étrangère. Voyez Simonetta Sommaruga (Justice et Police). Elle lance l’accueil de 500 réfugiés de Syrie et d’ailleurs. C’est le directeur de l’Office des migrations, Mario Gattiker, qui l’appuie. Voyez Doris Leuthard (Environnement, Transports, Energie, Communication). Elle organise la sortie de l’énergie nucléaire. C’est le directeur de l’Office de l’énergie, Walter Steinmann, qui l’épaule. On trouve des cas voisins chez Ueli Maurer (Défense) ou Alain Berset (à l’Intérieur, Santé et Culture peuvent être internationales). Privilèges?

Seuls deux autres Conseillers fédéraux peuvent compter sur des Secrétaires d’Etat. Aux Affaires étrangères, Didier Burkhalter est assisté par Yves Rossier. Dans le Département «Economie, Formation et Recherche», Johann Schneider-Ammann en a deux: Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch (Economie, Seco) et Mauro Dell’Ambrogio (Formation, Recherche et Innovation). En 1996, le peuple refuse une augmentation des Secrétaires d’Etat. Mais l’idée repart.