Müller, président libéral-radical, se veut écolo. Schwaller, chef PDC, est couronné.

Philipp Müller, président libéral-radical, veut convertir les siens à l’écologie. Sortie de l’énergie nucléaire et réforme fiscale écologique sont inclues.

Les Conseillères fédérales PDC Doris Leuthard et PBD Eveline Widmer-Schlumpf jouent là un rôle majeur. Bref, les libéraux-radicaux deviendraient un parti du «milieu» (avec le PDC, le PBD et les Verts libéraux). Déjà, le président UDC Toni Brunner leur reproche de ne plus être «libéraux». Car, ce 24 novembre, ils combattent l’initiative «famille» de l’UDC et approuvent la hausse de la vignette («SonntagsZeitung», «SonntagsBlick», 20 octobre). Tournant

Ce virage «au milieu» évitera-t-il aux libéraux-radicaux, en 2015, un nouveau tassement? En 2011, ils font 15,1%. Une baisse peut leur coûter l’un de leurs deux sièges au Conseil fédéral (tenus par Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann). Avec 26,6% en 2011 (et des succès dans les cantons), l’UDC pourrait le récupérer. Ce virage est un pari. Car c’est bien «au milieu» que le PBD et les Verts libéraux prennent de la place (5,4% chacun en 2011, en hausse depuis). Et puis: les libéraux-radicaux de Philipp Müller poursuivront-ils leur «guérilla» contre Eveline Widmer-Schlumpf? Suspense.

Urs Schwaller, Conseiller aux Etats fribourgeois et chef sortant du groupe PDC, peut sourire. Le politicien le plus influent, ce serait lui. La «SonntagsZeitung» du 20 octobre l’affirme. Les Latins les mieux placés sont Christophe Darbellay (5e, PDC, Valais), Christian Levrat (7e, socialiste, Fribourg), Roger Nordmann (13e, socialiste, Vaud), Filippo Lombardi (14e, PDC, Tessin). Ces classements, qui font la part belle aux Alémaniques, sont parfois contestés, il est vrai.