A 5 ans, le PBD d’Eveline Widmer-Schlumpf lutte dans une ambiance survoltée

Le Parti bourgeois démocratique (PBD) de la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf fête à Coire ses cinq ans dans une ambiance survoltée. Sa naissance est rugueuse. En 2007, le Parlement évince l’UDC zurichois Christoph Blocher. La Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf est élue. Et l’UDC l’exclut. Mais l’opinion l’adopte. Réélue en 2011, elle est souvent fêtée dans les sondages (elle est deuxième dans le dernier baromètre GFS-SSR). Le PBD, nouveau parti «du milieu», est fondé en 2008. Il serait l’un des rares à grandir (5,4% en 2011, 7,5% selon GFS-SSR en 2013, encore fragile en Suisse romande). Le Glaronnais Martin Landolt le préside. On attend la performance du PBD en 2015 avec curiosité

Pourtant, aucun ministre n’est plus exposé qu’Eveline Widmer-Schlumpf. C’est elle qui pilote les changements de règles en matière d’évasion fiscale et de secret bancaire. Avec elle, un échange d’informations fiscales s’esquisse. A l’extérieur, les pressions sont d’une rare vigueur (ex : Etats-Unis, France, Allemagne, Union européenne, OCDE, G20). A l’intérieur, le Parlement peut se cabrer (ex : refus d’un accord bancaire avec les Etats-Unis, possible rejet d’un accord sur les successions avec la France). Tout est combat.

C’est donc dans un climat surchauffé que le PBD d’Eveline Widmer-Schlumpf lutte. Au Parlement, deux camps se font face. A droite, UDC et libéraux-radicaux contestent la place de la ministre. Au centre et à gauche, PBD, PDC, Verts libéraux, Verts historiques et socialistes l’approuvent. Comme le PBD, elle est « au milieu ». Leur rôle est stratégique. En 2015, on va le vérifier.