Les sept membres du Conseil fédéral se représenteront-ils en 2015? A la mi-législature, personne ne fait mine de partir («Zentralschweiz am Sonntag» du 17 novembre). Bien sûr, on ne peut rien exclure. En deux ans, beaucoup de choses peuvent se passer. Surtout: il y aura un nouveau Parlement. Les démissions de Conseillers fédéraux sont parfois des surprises
Ces Sages ont des raisons de rester. Leur popularité est bonne, voire flatteuse (sondage GFS-SSR du 27 septembre). La PDC Doris Leuthard (71%) y emmène la PBD Eveline Widmer-Schlumpf (65%), la socialiste Simonetta Sommaruga (63%), l’UDC Ueli Maurer et le libéral-radical Didier Burkhalter (62%), le socialiste Alain Berset (59%), le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (52%). Cela vaut aussi pour le Collège (64%). Entre instituts de sondage, les écarts sont assez faibles. Face à d’autres démocraties (prenez la France de François Hollande), cette bienveillance étonne. Car chaque Sage affronte de rudes enjeux : sortie du nucléaire (Leuthard), fiscalité internationale (Widmer-Schlumpf), asile et migration (Sommaruga), avions Gripen (Maurer), Europe (Burkhalter), AVS et santé (Berset), agriculture et Chine (Schneider-Ammann). Aucun n’est épargné.
Et puis, il y a le casse-tête d’une redistribution des sept sièges. Isolée, l’UDC de Maurer peine à retrouver son deuxième. En face, le PBD de Widmer-Schlumpf comme les libéraux-radicaux de Burkhalter et Schneider-Ammann lutteront pour garder leur bien. Il y a moins de pression sur le PDC de Leuthard comme sur les socialistes de Sommaruga et Berset. Mais qui sait?