Qui deviendra le huitième conseiller fédéral de langue italienne? Ce ne sera pas le libéral-radical tessinois Fulvio Pelli. Après 18 ans de Conseil national, il part. Longtemps, le favori, c’est lui. Son nom est évoqué lors de successions libérales-radicales. Mais le Parlement en élit d’autres: Hans-Rudolf Merz en 2003 (pour Kaspar Villiger), Didier Burkhalter en 2009 (pour Pascal Couchepin), Johann Schneider-Ammann en 2010 (pour Merz). Bizarrement, le nom de Pelli s’efface avant l’élection («Tribune de Genève» et «24 Heures» du 10 décembre). Rappel: le PDC Flavio Cotti est le septième et dernier Conseiller fédéral de langue italienne (1986-1999)
Etrange! Car Fulvio Pelli – né en 1951, au Conseil national dès 1995 – est écouté. Il préside le groupe parlementaire (2002-2005), puis le parti (2005-2012). La fusion des libéraux et des radicaux (en 2009), c’est lui. Certes l’érosion du parti continue (15,1% de voix en 2011). Mais, avec Pelli, les libéraux-radicaux défendent leur double présence à l’Exécutif. Pelli est-il trop peu offensif? Certains le voient-ils mieux comme parlementaire que comme gouvernant? Peut-être.
Il y a bien le PDC tessinois Filippo Lombardi. Né en 1956, cet homme de médias est un fonceur. Il sait se mettre en scène. Elu au Conseil des Etats dès 1999, il le préside en 2012-2013 et y impose l’italien. Puis, il est candidat à la tête du groupe parlementaire PDC. Mais on lui reproche des infractions au Code de la route, le truquage du tirage du «Giornale del Popolo» en 1994 (RTS Info, 26.11.2012), voire un trop proche voisinage avec la Ligue des Tessinois. Pour le huitième conseiller fédéral de langue italienne, la chasse continue.
Fulvio Pelli sur le site Internet de l’Assemblée fédérale
Filippo Lombardi sur le site Internet de l’Assemblée fédérale