Park Geun-hye, présidente de Corée du Sud, est accueillie les 20 et 21 janvier en visite d’Etat. Le président Didier Burkhalter et le Conseil fédéral seront là. C’est une «première». Cette visite est un symbole fort de l’intérêt de la Suisse pour l’Asie
La Corée du Sud, par pays, est la 13e puissance économique mondiale (« International New York Times » du 13 janvier). En Asie, elle suit la Chine (2e), le Japon (3e) et l’Inde (10e). Avec Taiwan, Hong Kong et Singapour, elle fait longtemps partie d’un quatuor dynamique. La Suisse, elle, participe à la commission de supervision du cessez-le-feu en Corée.
La visite de Park Geun-hye vise à diversifier les relations de la Suisse. La Chine de Xi Jinping est un autre modèle. Son premier ministre Li Keqiang est reçu en 2013. Plusieurs Conseillers fédéraux vont en Chine (dont Ueli Maurer, président 2013). Un accord de libre-échange émerge. D’autres accords sont conclus avec la Corée du Sud elle-même, Singapour, Hong Kong (Région administrative chinoise). Certains se préparent : Inde, pays d’Asie du Sud-Est. Ces accords sont souvent conclus dans le cadre de l’AELE. Avec le Japon et la Chine, ils sont bilatéraux. La Russie, pays eurasiatique, est en projet. Au total, la Suisse conclut 28 accords de libre-échange – avec 38 partenaires.
Tous ces partenaires ne sont pas paisibles. Entre le Japon de Shinzo Abe et la Chine de Xi Jinping, les tensions nationalistes sont vives. En Corée du Nord, le jeune dictateur Kim Jong-un possède le feu nucléaire et fait spectaculairement exécuter son oncle. La Corée du Sud de Park Geun-hye, de son côté, marche vers la démocratie. Pour Didier Burkhalter, c’est un autre symbole fort.