Où sont les libéraux–radicaux – soit le PLR! – de Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann? Les créateurs de la Suisse moderne affichent une image plurielle
A Genève, ils se présentent comme «la droite genevoise» («Tribune de Genève» du 5 février). Ils veulent ainsi contrer les partis «anti-étrangers» UDC et MCG. Mais des PLR comme François Longchamp et Pierre Maudet sont aussi perçus comme centristes – prenant des voix partout. Au PLR suisse, le président Philipp Müller, lui, esquisse un virage vers l’écologie, les Verts libéraux et «le milieu» de l’échiquier. Mais il n’y inclut ni le PBD ni sa ministre Eveline Widmer-Schlumpf. En 2000, en plus, il appuie une initiative anti-étrangère (initiative «18%»). Curieux?
Les recherches sur la répartition «gauche-droite» des Conseillers nationaux, elles, placent les libéraux-radicaux parmi les partis «du milieu» («Neue Zürcher Zeitung» et «Le Temps» du 26 novembre). PLR et PBD sont à droite de ce «milieu», Verts libéraux et évangéliques à gauche, le PDC se dispersant. Il n’y a pas de frontière nette entre eux. Il y a séparation claire, en revanche, avec l’UDC (tout à droite) et le camp socialiste-vert (tout à gauche).
Alors? Sont-ils moins «à droite» que certains le pensent, les libéraux-radicaux? Ce serait un atout pour le double mandat au Conseil fédéral de Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (pour 15,1% des voix). Or, Schneider-Ammann est mis sous pression (enquêtes pour corruption au Secrétariat à l’Economie, pour évasion fiscale dans son ex-entreprise). Mais les libéraux-radicaux gardent des appuis hors de leur famille. L’image plurielle peut donc servir.