Joachim Gauck! La visite officielle du président allemand, les 1er et 2 avril, tombe bien. Car l’isolement guette la Suisse. L’acceptation de l’initiative de l’UDC «contre l’immigration de masse», le 9 février, frappe fort. Les relations Suisse-Allemagne subissent d’autres tensions. Voyez ces démêlés avec des inspecteurs allemands du fisc, ce refus d’un accord fiscal par le «Bundesrat» allemand (la Chambre des «Länder»), ces difficultés tenaces d’un règlement du trafic à l’aéroport de Zurich. A l’inverse, la présidence suisse de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), en pleine crise Ukraine-Russie, aide à l’ouverture
Ici, l’Allemagne de Joachim Gauck – première puissance économique d’Europe – joue un rôle majeur. En février à Berlin, le président de la Confédération Didier Burkhalter trouve chez la Chancelière Angela Merkel un accueil plutôt encourageant. Certes, le pouvoir exécutif principal est exercé par la Chancelière. Mais le théologien Joachim Gauck, opposant au régime communiste d’Allemagne de l’Est, a du prestige. Ses travaux sur la Stasi, l’ancienne police politique, sont remarqués. Il présidera l’association «Contre l’oubli – Pour la démocratie». Coïncidence rare, Joachim Gauck et Angela Merkel viennent tous deux d’Allemagne orientale.
A Berne, le président Joachim Gauck doit dialoguer avec le président Didier Burkhalter. Avec des experts, il parlera systèmes politiques, démocratie directe, économie, culture, médias. A Genève, il se rendra au CERN, au Musée de la Réforme. De pareilles rencontres, la Suisse en a besoin plus que jamais.