Maurer affaibli? Widmer-Schlumpf et Schneider-Ammann consolidés?

Ueli Maurer, retirez-vous du Conseil fédéral! C’est ce que la «Weltwoche», proche de Christoph Blocher, propose à l’unique UDC du Gouvernement (édition du 22 mai)

Ce conseil suit la chute de l’avion Gripen. Elle tient compte, non des critiques «misérables» adressées au chef de la Défense, mais de l’absence de perspectives pour lui. Tout cela pèsera-t-il sur la réélection de 2015?

C’est vrai: l’UDC – premier parti du pays – est sous-représentée au Gouvernement. Son poids n’y trouve pas son compte. Dans la campagne Gripen, l’UDC Maurer ne reçoit pas toujours l’appui clair de certains partis «du milieu»: réserves du président libéral-radical Philipp Müller, refus du PDC de piloter le «oui», rejet par les Verts libéraux. Bref, cet échec du Gripen tiendrait aussi à l’isolement de l’UDC. Alors? Ueli Maurer partira-t-il? Sa réélection en 2015 pourrait-elle souffrir? L’UDC, remarquez, est plutôt à la recherche d’un deuxième siège à l’Exécutif. Mais qui sait?

D’autres Sages sortent renforcés. Pour la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, l’actualité est favorable (affaire de Credit Suisse aux Etats-Unis, mise en route d’un échange automatique d’informations fiscales, résistance du PBD dans les Grisons). Pour le libéral-radical Johann Schneider-Ammann, les rejets d’initiatives de gauche sur les salaires sont des succès (écart réduit entre salaires; salaires minimaux). Quant à Didier Burkhalter (autre libéral-radical), Doris Leuthard (PDC), Simonetta Sommaruga et Alain Berset (les socialistes), ils sont peu menacés. Attention ! Depuis les sorties de Ruth Metzler (2003) et Christoph Blocher (2007), rien n’est sûr.