Gare à la France! Gare à l’Italie! C’est peut-être là que la relance de relations entre la Suisse et l’Union européenne (UE) pourrait subir les coups de frein les plus rudes. Voyez la France du socialiste François Hollande. Les signaux positifs y sont rares. La Suisse y a des ennemis comme le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg. Le probable rejet par le Parlement helvétique d’une convention sur l’imposition des successions annonce des moments difficiles. La prochaine visite de Michel Sapin, ministre des Finances, est attendue avec curiosité
Pire! Il ne faut pas trop compter sur le retour au pouvoir du gaulliste Nicolas Sarkozy en 2017 pour réchauffer le climat. Ainsi, l’ancien président est l’hôte du «Forum économique suisse» d’Interlaken («SonntagsBlick» et «Schweiz am Sonntag» du 8 juin, «Le Matin» du 9 juin). Sa prestation irrite. Sarkozy y interdit caméras et photos. Plus tard, il recommande à la Suisse d’entrer dans l’UE, de se débarrasser de son Gouvernement à sept Conseillers fédéraux et de choisir une présidence à la française. Ce qui vaut à Sarkozy une réprimande de l’ex-président suisse Adolf Ogi. Grincements.
L’Italie du démocrate Matteo Renzi, elle, pilote l’UE dès le 1er juillet. Pour la Suisse, cette présidence est peu prometteuse («Le Temps» du 7 juin). Collaboration fiscale: l’Italie est dure. Application de l’initiative UDC «contre l’immigration de masse»: il y a tension. Le récent passage du président Giogio Napolitano, pour le moment, a peu d’effet. Ailleurs, dans l’UE, les appuis sont peu nombreux. Bref, la Suisse de Didier Burkhalter, Simonetta Sommaruga et Eveline Widmer-Schlumpf devra d’abord compter sur son propre talent.
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