Sommaruga sur l’argent des partis. Widmer-Schlumpf sur le secret bancaire. Pressions.

Vive les pressions internationales? Voyez le financement des partis politiques. En Suisse (mis à part des cantons comme le Tessin ou Genève), il est jugé opaque. Trop de transparence, répliquent certains, dissuaderait les donateurs. Au Parlement, des propositions d’ouverture sont refusées. Au Conseil fédéral, la socialiste Simonetta Sommaruga, ministre socialiste de Justice et Police, tente une percée. A gauche, le lancement d’une initiative est évoqué. Le Conseil de l’Europe – dont la Suisse fait partie depuis 1963 – veille. Son «Groupe d’Etats contre la corruption» (Greco) fait pression sur la Suisse (ATS, «Le Temps» du 5 juillet). Espoir


Les conseillères fédérales Eveline Widmer-Schlumpf et Simonetta Sommaruga.

Ce combat ressemble, en partie, à celui de l’évasion fiscale et du secret bancaire. Ici, Eveline Widmer-Schlumpf, ministre PBD des Finances, est au cœur. Des pressions internationales multiples – Etats-Unis, Union européenne, OCDE, G20, etc. – se combinent. Ces pressions se heurtent à de la résistance. L’affrontement le plus sec touche le maintien d’un secret bancaire aussi étanche que possible pour les Suisses. Une initiative populaire, pilotée par l’UDC zurichois Thomas Matter, veut le protéger. Rappel : en 1984, l’initiative socialiste «contre l’abus du secret bancaire» est nettement rejetée (73% de non). Rude affaire.

Sont-elles illégitimes, ces pressions internationales? S’il s’agit de lutter contre la corruption ou la fraude fiscale, par exemple, peut-on les ignorer? Pour Simonetta Sommaruga, Eveline Widmer-Schlumpf et l’ensemble du Gouvernement, ces combats exigent un fameux savoir-faire.

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