L’Américaine Suzi LeVine vient. Le Français Michel Duclos part. Durs cousins?

Suzi LeVine, ambassadrice de Barack Obama, vient. Michel Duclos, ambassadeur de François Hollande, part. Etats-Unis et France sont des cousins. Mais leurs relations avec notre pays sont dures («Le Temps» des 3 et 14 juillet, «Tribune de Genève» et «24 Heures» des 19-20 juillet). L’évasion fiscale et le secret bancaire sont au coeur. La Suisse est sous pression. Certes, son acceptation d’un échange automatique de données fiscales pousse à coopérer. La justice des Etats-Unis, elle, ouvre une brèche dans nos banques. Mais il y a des heurts. Le Parlement suisse rejette certains accords. Les combats ne cessent pas vraiment

Avec l’Allemagne d’Angela Merkel, les relations sont-elles plus apaisées Certains coups de frein sont allemands (rejet d’un impôt à la source, conflit sur le bruit de l’aéroport de Zurich). Mais, après le vote suisse du 9 février sur l’immigration, c’est d’Allemagne que viennent des réactions conciliantes. En même temps, l’image des Allemands en Suisse alémanique s’améliore (le succès de l’équipe allemande de football au Brésil est salué!). Avec l’Italie de Matteo Renzi (voyez la fiscalité, les frontaliers), il reste à faire.

Etats-Unis! France! Allemagne! Italie! C’est avec ces cousins, souvent, que les choses sérieuses se passent. Ajoutons la Grande-Bretagne – parfois si précieuse. Ces quatre dernières se retrouvent d’ailleurs dans une Union européenne plus incontournable que jamais. Avec la Russie, la Chine et quelques autres, tout serait-il plus suave? Il y a là – Etat de droit, droits humains, démocratie – d’autres limites.

Suzi LeVine présentée dans Le Matin
Biographie de Michel Duclos sur le site de l’Ambassade de France