Suisse-Ukraine-Russie, gare ! Les Conseillers fédéraux Didier Burkhalter et Ueli Maurer jouent une rude partie. Le libéral-radical Burkhalter est président de la Confédération et tête des Affaires étrangères, l’UDC Maurer chef de la Défense. Or, les événements se précipitent. L’appui de la Russie à ses partisans en Ukraine inquiète. L’OTAN craint une intervention militaire russe. Entre l’Union européenne, les Etats-Unis et la Russie, des sanctions crépitent
Que fait la Suisse de Burkhalter et Maurer ? Actuelle présidente de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), elle mise sur une certaine modération (ex : extension de la liste de personnes visées par des sanctions). Mais l’enquête sur la chute d’un avion malaisien en Ukraine peut changer la donne. La célébration des 200 ans de relations Suisse-Russie – avions militaires russes invités à Payerne, président du Parlement russe en visite – pourrait être bousculée. Le lien Suisse-Russie, d’une grande importance historique, est peut-être en jeu.
Réfugiés : attention ! Simonetta Sommaruga, première cheffe socialiste de Justice et Police, lutte. L’afflux de candidats à l’asile augmente, les pressions sont multiples (« Tribune de Genève » et « 24 Heures », RTS, 7 août). A gauche, on espère de la générosité pour certains requérants (ex : les Syriens). A droite et au centre, on table sur l’accélération des procédures. A l’UDC, on annonce une initiative pour un durcissement (seuls les requérants venus par avion auraient une chance). L’implantation de centres fédéraux sera disputée. Simonetta Sommaruga affronte un fameux défi.