Mario Gattiker ! Au 1er janvier, le premier Secrétaire d’Etat suisse aux Migrations, ce sera lui. Du coup, il devient – derrière la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga – la deuxième figure au Département de Justice et Police. Cette promotion illustre le poids grandissant de la politique des étrangers et de l‘asile. Ce 9 février, l’acceptation de l’initiative de l’UDC « contre l’immigration de masse » lui donne une dimension supplémentaire. Et ce n’est probablement pas fini
Les Secrétaires d’Etat seront cinq. En Suisse, ils sont récents. Tous traitent souvent de relations internationales. En 1978, les deux premiers vont à l’Economie et aux Affaires étrangères. Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch et Yves Rossier épaulent aujourd’hui les Conseillers fédéraux Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter. En 1992, un troisième arrive. Mauro Dell’Ambrogio couvre maintenant Formation, Recherche et Innovation. Lui aussi est attribué à Schneider-Ammann. En 2010, le quatrième vient. Avec la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, Jacques de Watteville affronte les Questions financières internationales.
Réforme du Gouvernement ? C’est là l’un des rares chapitres qui progressent. En 1996, un projet demandant une dizaine de Secrétaires d’Etat capote. Malgré cela, le Conseil fédéral avance. Le Parlement ne lui conteste pas ce droit. D’ailleurs, d’autres Secrétaires d’Etat sont imaginables. Par exemple : à la Culture et à la Santé (chez Alain Berset), à l’Environnement et aux Transports (chez Doris Leuthard), voire à la Défense (chez Ueli Maurer). Pour le reste, le Conseil fédéral – inventé en 1848 – tient bon.