Les Verts libéraux de Martin Bäumle et les Verts historiques de Balthasar Glättli, s’ils coopèrent, peuvent-ils bousculer le pouvoir en Suisse ? Ont-ils les moyens, en 2015 ou plus tard, d’entrer au Conseil fédéral ? Si oui, à qui peuvent-ils prendre une place ? A première vue, les Sept Sages actuels pourraient se représenter en 2015. On y voit un UDC (Ueli Maurer), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), une PDC (Doris Leuthard), deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Où un Vert pourrait-il se caser ? Rude affaire
Ensemble, les Verts libéraux et historiques ont la taille pour un siège au Gouvernement. Ils ont aussi des têtes (au Parlement fédéral, dans les cantons). Mais leurs scores récents diffèrent. Les Verts libéraux de Bäumle montent (de 5,4% en 2011 à 7,3%, sondage GFS-SSR ; élections cantonales favorables). Les Verts historiques de Glättli baissent (de 8,4% à 7,3% ; élections cantonales moins favorables). Difficulté : les Verts libéraux sont « au milieu » (pas loin du PDC ou du PBD), les Verts historiques « à gauche » (près des socialistes). Bref, des candidatures vertes des deux familles s’annoncent délicates, le choix du Parlement encore plus.
Pronostic ? Le Parlement prolongera-t-il le Collège dans son nouvel équilibre ? Peut-il rétablir une majorité « de droite » comme en 2003-2007 (avec 2 UDC, 2 libéraux-radicaux, 1 PDC, 2 socialistes) ? L’entrée d’un Vert, libéral ou historique, sera-t-elle renvoyée ? Sera-ce, par exemple, au départ d’Eveline Widmer-Schlumpf (du PBD) ? L’élection du Parlement d’octobre 2015 fournira un signe. Suspense.
Les Conseillers nationaux Martin Bäumle (président des Verts libéraux) et Balthasar Glättli (chef du groupe parlementaire des Verts historiques). Photos © Wikipédia, http://www.parlament.ch