Polir l’image ? Durcir le ton ? Pour gagner les élections fédérales de 2015, l’UDC de Toni Brunner choisit-elle la douceur ? A voir le lancement de sa campagne, cela y ressemble (« La Liberté », « Tribune de Genève » et « 24 Heures », 15 octobre). Comme mascotte, elle mise sur un bouvier bernois en peluche – plutôt que sur un bouc prêt à donner de la corne. Du coup, elle met moins l’accent sur ses nouvelles initiatives contre l’asile et le droit international. Et puis, elle intensifie ses appels aux libéraux-radicaux de Philipp Müller pour des alliances. Ce sont des signes
L’UDC prend-elle un risque ? Car l’UDC qui gagne est dure (ex : Europe, politique étrangère, immigrés, asile, droits sociaux, écologie). C’est l’UDC remodelée par Christophe Blocher. En vingt ans, elle fait plus que doubler (11% en 1987, 28,9% en 2007, puis 26,6% en 2011). Elle devient premier parti. L’UDC plus consensuelle d’avant est plus modeste (ex : 11,1% en 1971). Alors, danger ?
UDC et libéraux-radicaux, en 2015, veulent rétablir une majorité « de droite » au Conseil fédéral – avec 2 UDC et 2 libéraux-radicaux. Or, la campagne de l’UDC est pilotée par le Bernois Albert Rösti. Et certains souhaitent l’élire à l’Exécutif avec le Zurichois Ueli Maurer. On y voit encore deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), une PDC (Doris Leuthard), deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Bref, le score global de l’UDC et des libéraux-radicaux, en 2015, sera décisif. Avertissement : les derniers pointages divergent parfois. Cette campagne de l’UDC pèsera lourd.