Visez le vote populaire du 8 mars 2015 ! Deux partis « du milieu », à peu de mois des élections fédérales, y sont à l’épreuve. Voyez le PDC de Christophe Darbellay. Son initiative pour l’exonération d’impôt des allocations pour enfants arrive. Inversera-t-elle une tendance à la baisse ? Voyez les Verts libéraux de Martin Bäumle. Son initiative pour le remplacement de la TVA par une taxe sur l’énergie déboule. Confirmera-t-elle une tendance à la hausse
Sûr : si des partis lancent des initiatives, c’est aussi pour « se vendre ». Mais le résultat n’est pas toujours immédiat. Certes, l’UDC de Christoph Blocher impose trois initiatives (minarets en 2009, étrangers criminels en 2010, immigration de masse en 2014). Mais cette UDC peut se replier (entre 2007 et 2011). Et les socialistes ? Avec d’autres, ils font gagner des initiatives (ex : OGM en 2005, résidences secondaires en 2012, rémunérations abusives en 2013). Mais leur stock de voix peut se tasser. Quant aux libéraux-radicaux et au PDC (longtemps dominants), ils lancent peu d’initiatives et perdent des voix (surtout depuis 1979). Que croire ?
Le lien est tout aussi indirect entre les partis et leurs Conseillers fédéraux. Ainsi, la bonne image dans les sondages de la PDC Doris Leuthard et de la PBD Eveline Widmer-Schlumpf ne dynamise pas toujours leurs partis. Pour les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset, bien perçus, il faudra vérifier. Moins fêté, Ueli Maurer n’empêche pas l’UDC de garder la tête. Quant aux libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (le second moins populaire), leur cas est complexe. Pas simple, la Suisse ?