Chute du Mur de Berlin ! En Suisse, ses effets – 25 ans après – sont palpables. L’armée fond de 625.000 personnes (« Armée 61 ») à 184.244 (au 1er mars 2013). Des Conseillers fédéraux « bourgeois » pilotent les réformes à la baisse « Armée 95 » et « Armée XXI » : Kaspar Villiger (radical), Adolf Ogi (UDC), Samuel Schmid (UDC, puis PBD), Ueli Maurer (UDC). Des initiatives anti-armée échouent (en 1989 et 2001), mais d’autres réductions pointent. Pacte de Varsovie et URSS se meurent (dès 1991). En Europe, la menace recule. A surveiller pourtant : le conflit Ukraine-Russie
Coïncidence ? En Suisse, le ton – dans le sillage de la Chute du Mur – se durcit. A droite, l’UDC de Christoph Blocher grandit (11% de voix en 1987, 28,9% en 2007, puis 26,6% en 2011). Elle est isolationniste en politique étrangère, sur les étrangers. L’UDC prend des voix aux groupes « xénophobes » (Républicains, Démocrates suisses, Parti de la Liberté) comme aux acteurs historiques (libéraux-radicaux, PDC).
Le sommet de ces tensions suisses culmine en 2003-2007. Blocher est élu, puis évincé du Conseil fédéral. L’Exécutif en frémit. Entre 1959 et 2003, on y compte deux socialistes, deux PDC, deux radicaux et un UDC. En 2003-2007, le Parlement renforce sa droite : avec deux UDC (dont Blocher), deux radicaux (dont Hans-Rudolf Merz), plus un PDC et deux socialistes. Puis, l’Exécutif redevient plus « centriste ». On y verra deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). Que fera 2015 ? La Chute du Mur, elle, s’éloigne.