NZZ en crise: UDC de Blocher et libéraux-radicaux de Müller font-ils équipe?

L’UDC de Christoph Blocher et les libéraux-radicaux de Philipp Müller sont-ils assez soudés pour conquérir une majorité «de droite» en 2015? Sont-ils assez solidaires pour imposer – comme en 2003-2007 – 4 des 7 Conseillers fédéraux? La bataille pour un rédacteur en chef de la «Neue Zürcher Zeitung», journal libéral-radical, montre-t-elle les limites de leur alliance? La candidature de Markus Somm, chef de la «Basler Zeitung» et radical proche de Blocher, coupe les libéraux-radicaux en deux. Le président romand Etienne Jornod et le Conseil d’administration de la NZZ y sont favorables, d’autres s’y opposent. Markus Somm renonce. Coup de tonnerre


Christoph Blocher, vice-président de l’UDC, et Philipp Müller, président des libéraux-radicaux.

Vrai! UDC et libéraux-radicaux affichent de fortes différences sur des dossiers «sensibles»: Europe, politique étrangère, thèmes «de société», etc. Là, les libéraux-radicaux se rapprochent de partis «du milieu» (PDC, PBD, Verts libéraux), parfois «de gauche» (Verts historiques, socialistes). Selon certains, le «cœur» du Conseil fédéral pourrait aussi associer Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf (2 libéraux-radicaux, 1 PDC, 1 PBD). En 2009, d’ailleurs, c’est le libéral-radical Hans-Rudolf Merz qui ouvre la voie à l’évolution du secret bancaire.

Et puis, la majorité «de droite» du Conseil fédéral en 2003-2007 laisse des souvenirs mélangés. Entre Christoph Blocher, Samuel Schmid, Hans-Rudolf Merz et Pascal Couchepin (2 UDC, 2 libéraux-radicaux), tout n’est pas simple. A la fin, Blocher est évincé du Gouvernement par Eveline Widmer-Schlumpf. La crise de la NZZ est peut-être un avertissement.

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