Y a-t-il des Conseillers fédéraux à la retraite? Plus que jamais, les ex-Sages parlent. Voyez l’UDC Christoph Blocher – élu en 2003, évincé en 2007. Avec lui, la frontière entre ses «carrières» s’efface. Dans son sillage, des initiatives triomphent (minarets, étrangers criminels, immigration de masse). Sans relâche, il combat une «adhésion insidieuse» à l’Union européenne. Friand d’histoire, il salue de grandes figures (ce 2 janvier, Karl Barth et d’autres Bâlois). Il est partout. Adolf Ogi, son ex-rival, est à peine moins exposé. Samuel Schmid, UDC passé au PBD, est le plus discret
Chez les socialistes, les Genevoises Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey sont très visibles. La première se bat sur la drogue. La deuxième milite contre les violations du droit international («Bund» et «Tages-Anzeiger» du 27 décembre), écrit («La Suisse que je souhaite»). Moritz Leuenberger provoque un vif débat sur l’entrée d’ex-Sages dans des entreprises. Si le Neuchâtelois Pierre Aubert parle peu, René Felber, sur Nelson Mandela, aura des paroles fortes.
Le Valaisan Pascal Couchepin est-il le plus consulté des libéraux-radicaux? Mais ni Elisabeth Kopp (elle s’occupe des jeunes et de la politique), ni Kaspar Villiger (séjour à l’UBS), ni Hans-Rudolf Merz ne se font oublier. En 2010, le PDC Fribourgeois Joseph Deiss pilotera une présidence remarquée à l’ONU. Arnold Koller s’exprime sur des thèmes comme le fédéralisme ou le contrat de législature. Alphons Egli, Flavio Cotti et Ruth Metzler se montrent moins. Sauf peut-être Blocher, ces ex-Sages ménagent en général les Sages au pouvoir. Mais leurs voix, presque toujours, comptent.
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