Conseil fédéral 2015 ! Y a-t-il de l’improvisation dans l’air ? Les conséquences de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse », acceptée le 9 février 2014, ne sont pas clarifiées. Entre la Suisse et l’Union européenne (UE), des réponses manquent sur les relations institutionnelles comme sur la libre-circulation des personnes. Le voyage de Bruxelles de la présidente socialiste Simonetta Sommaruga, malgré l’accueil affectueux de Jean-Claude Juncker, est rude. La ministre PBD des Finances Eveline Widmer-Schlumpf, à Singapour, suggère un nouveau vote populaire Suisse-UE. Certains se crispent. Mais, Didier Burkhalter, chef libéral-radical des Affaires étrangères, s’est déjà exprimé pour un tel vote en 2016. Le Collège, inlassablement, cherche
En attendant, le mieux, c’est de cultiver les autres relations internationales de la Suisse. En Afrique du Sud, la ministre PDC Doris Leuthard parle énergie et climat. A Washingrton, Didier Burkhalter se joindra à un Sommet contre l’extrémisme violent (« Tribune de Genève » et « 24 Heures » du 5 février). En Asie, le périple d’Eveline Widmer-Schlumpf en fait partie. Et ce n’est pas tout.
Le Conseil fédéral 2015 – le même depuis 2012 – est parfois perçu comme l’un des plus collégiaux. Au quatuor Sommaruga, Widmer-Schlumpf, Burkhalter et Leuthard, il faut associer Ueli Maurer (UDC), Johann Schneider-Ammann (autre libéral-radical) et Alain Berset (autre socialiste). Mais l’immigration et le lien Suisse-UE les placent devant un défi coriace. Sortiront-ils gagnants ? A peu de mois des élections de l’automne, chaque point compte.