Immigration, Europe, déficit, drones: la Suisse de Sommaruga face aux élections.

Houleuse, l’année électorale 2015 ? Plusieurs thèmes-chocs crépitent. Et d’un, le Conseil fédéral – emmené par Simonetta Sommaruga (socialiste), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (duo libéral-radical) – lance son plan d’application de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse ». Le 9 février 2014, le peuple l’approuve d’un souffle (50,3% de oui). On y prévoit des contingents d’immigration, un recours accru aux travailleurs suisses. Le Parlement se prononcera. Il pourrait y avoir référendum. Avec l’Union européenne (UE), toute remise en cause de la libre-circulation des personnes provoque des étincelles. On est averti

Et de deux, la Confédération affiche pour 2014 son premier déficit en dix ans. On promet des économies. Elles s’ajouteraient aux effets de l’abandon du cours-plancher Franc-Euro. Eveline Widmer-Schlumpf, ministre PBD, est au front. C’est elle aussi qui mènera le combat contre l’initiative « Oui à la protection de la sphère privée » lancé par une partie de la droite (mais critiquée par l’Association suisse des banquiers et par d’autres). Cette initiative vise les impôts suisses. Elle épargne donc l’échange international de données. Le Gouvernement, lui, y voit des obstacles à la perception fiscale. Tension.

Et de trois, l’UDC Ueli Maurer propose un programme d’armement avec des drones d’exploration non armés de type israélien. Pour certains, ce sont de tels programmes qui devraient faire l’objet d’économies. Des soucis pourraient aussi toucher la PDC Doris Leuthard (sortie du nucléaire, Gothard routier, etc) ou le socialiste Alain Berset (AVS, santé, etc). Bagarres ?