Sommaruga, Leuthard, Widmer-Schlumpf: une présence féminine forte.

Simonetta Sommaruga ! Doris Leuthard ! Eveline Widmer-Schlumpf ! Les trois Conseillères fédérales sont-elles les figures-clés du pouvoir suisse ? Peut-être. Présidente et socialiste, la Bernoise Simonetta Sommaruga pilote Justice et Police. PDC, l’Argovienne Doris Leuthard gère Environnement, Transports, Energie et Communication. PBD, la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf tient les Finances. Dès 2012, quatre hommes – Alain Berset (socialiste), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (libéraux-radicaux), Ueli Maurer (UDC) – les accompagnent. L’équipe, en général, paraît soudée

Cette présidence de Simonetta Sommaruga promet. Sa gestion de l’immigration et du lien Suisse-Europe intrigue. A droite, certains imaginent un « combat de reines » entre Leuthard et Widmer-Schlumpf. Ils en craignent des hausses d’impôts (« Weltwoche » du 19 février). Doris Leuthard, avec une nouvelle taxation de l’essence, suscite des réactions. Quant à Eveline Widmer-Schlumpf, elle et l’Exécutif suggèrent l’abolition de déductions fiscales sur certaines amendes bancaires (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 19 février). L’UDC Peter Keller propose même de la réélire. Mais il veut un UDC de plus et un socialiste de moins (« Blick » du 19 février). Tourbillon ?

Novembre 2010 – fin 2011 : c’est le sommet de l’influence féminine au Conseil fédéral. La socialiste Micheline Calmy-Rey (2002-2011) siège alors avec Leuthard (élue en 2006), Widmer-Schlumpf (2007) et Sommaruga (2010). Avant, la radicale Elisabeth Kopp (1984-1989), la socialiste Ruth Dreifuss (1993-2002) et la PDC Ruth Metzler (1999-2003) ouvrent la piste. Ce sont des pionnières.