L’UDC sort-elle de son isolement? Brunner, Amstutz et Freysinger stupéfient.

Sort-elle de l’isolement, l’UDC de Christoph Blocher ? Plusieurs signaux clignotent. Le Saint-Gallois Toni Brunner, président de l’UDC, propose une « alliance bourgeoise » d’un nouveau genre au PDC et aux libéraux-radicaux. Le Conseil fédéral, recomposé, glisserait à droite avec 2 UDC (+1), 2 libéraux-radicaux (-), 2 PDC (+1) et un seul socialiste (-1). Seraient donc évincés : la PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) et l’un des deux socialistes (Simonetta Sommaruga ou Alain Berset). Resteraient : l’UDC (Ueli Maurer), les libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), la PDC (Doris Leuthard). Chances incertaines ? Mais qui sait

Puis, le Bernois Adrian Amstutz, chef du groupe parlementaire UDC, stupéfie sur les résidences secondaires. Lui négocie avec Vera Weber – Fondation Franz Weber, Helvetia Nostra – un compromis plutôt dur sur l’application de l’initiative de 2012. Les libéraux-radicaux s’y associent. Au Centre et à Gauche, on s’irrite ou on s’étonne. Enfin, le Valaisan Oskar Freysinger, Conseiller national et Conseiller d’Etat, persuade un congrès UDC de donner la priorité aux langues nationales sur l’anglais dans l’enseignement. Or, des UDC cantonales alémaniques font le contraire. Du coup, Nidwald, le 8 mars, renonce à expulser le français de l’école primaire. Effet Freysinger ?

L’UDC de Christoph Blocher – premier parti suisse – peine à nouer des alliances. Même avec les libéraux-radicaux, il y a des hauts et des bas. L’UDC le paie par une sous-représentation arithmétique au Conseil fédéral (avec le seul Ueli Maurer). Brunner, Amstutz et Freysinger, pourtant proches de Blocher, amorcent-ils un tournant ? A voir.

Les UDC Toni Brunner (président, Saint-Gall), Adrian Amstutz (chef de groupe, Berne) et Oskar Freysinger (Valais). Photos © www.parlament.ch

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