Les Latins dans l’Administration? C’est surtout grâce à Burkhalter.

Equilibre des langues ! Il y a du progrès dans l’Administration fédérale. Mais il est insuffisant (« L’Hebdo » du 12 mars). La bonne tenue des Romands tient surtout à leur forte présence au Département fédéral des Affaires étrangères de Didier Burkhalter. Les Italophones sont carrément sous-représentés

La majorité de langue allemande est en surnombre presque partout. Curieusement, c’est le cas dans les ministères de deux des meilleures polyglottes du Gouvernement : Simonetta Sommaruga (Justice et Police) et Doris Leuthard (Environnement, Transports, Energie, Communication). Cette suprématie alémanique se confirme chez Ueli Maurer (Défense) et Alain Berset (un Romand pourtant ; à l’Intérieur). Il y a des promesses du côté de Corina Casanova (Chancellerie), de Johann Schneider-Ammann (Economie, Formation, Recherche) et d’Eveline Widmer-Schlumpf (c’est elle qui pilote du dossier ; aux Finances). Avec elle, Nicoletta Mariolini, Déléguée fédérale au plurilinguisme, est aux commandes.

Cette sous-représentation latine dans l’Administration est courante. Mais elle ne se retrouve pas dans la composition du Conseil fédéral. Sur 115 Sages de 1848 à nos jours, on compte 34 Romands, 7 Tessinois et 1 Romanche (Felix Calonder) – les autres étant Alémaniques. Deux des sept Sages au moins sont presque toujours Latins (exception : le Neuchâtelois Numa Droz est seul en 1875-1881). Des quatre généraux de la Suisse moderne, les deux plus estimés peut-être – le Genevois Guillaume-Henri Dufour et le Vaudois Henri Guisan – sont Romands. Revanche ?