Franz Weber et Philippe Roch comme Valentin Oehen? Pas possible?

Franz Weber et Philippe Roch, figures majeures de la protection de l’environnement, troublent le débat sur la «surpopulation étrangère». Tous deux apportent un soutien remarqué à l’initiative de l’Association écologie et environnement (Ecopop) «Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles»

Cette initiative limite à 0,2% par an la croissance de la population due aux migrations. Elle veut aussi consacrer 10% de l’aide au développement à la planification familiale volontaire. La révision de traités internationaux n’est pas exclue.

Ni Franz Weber ni Philippe Roch n’ont une image xénophobe. Du coup, leur appui à l’initiative Ecopop étonne certains. Né en 1927, indépendant des partis, Franz Weber mène de multiples combats écologiques en Suisse et dans le monde. Né en 1949, proche du PDC, Philippe Roch est un ancien directeur du WWF et de l’Office fédéral de l’Environnement. Tous deux, le 11 mars 2012, font gagner l’initiative contre l’excès de résidences secondaires.

Ils ne ressemblent pas non plus à Valentin Oehen. Conseiller national de 1971 à 1987, ex-président de l’Action nationale, Oehen est un chef de file du mouvement xénophobe. Il est aussi l’un des premiers à faire le lien entre écologie, immigration et croissance démographique. En 1984, l’initiative de l’Action nationale « contre le bradage du sol national » – conçue dans cet esprit – fait un bon score (51,1% de non, 14,5 cantons contre sur 23). Tout de même ! Entre Valentin Oehen, Franz Weber et Philippe Roch, y a-t-il risque d’amalgame ? La campagne qui décolle éclaircira tout cela.

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