Stéphane Garelli ! L’expert de la compétitivité, c’est lui. Il est partout. Actuel professeur à l’IMD et à l’Université de Lausanne, président du conseil d’administration du journal « Le Temps », il sera directeur au Forum Economique Mondial de Davos, député libéral-radical à l’Assemblée constituante du canton de Vaud. Et ce n’est pas tout. Peu d’enseignants savent parler économie avec tant d’efficacité. Il le confirme dans « Etes-vous un tigre, un chat ou un dinosaure ? » (aux éditions Slatkine). La langue y est fluide et percutante.
Curiosité ? Aujourd’hui, la Suisse sort souvent dans le peloton de tête des classements internationaux de compétitivité (d’innovation aussi). La Commission de la Concurrence, la Surveillance des Prix et d’autres acteurs y contribuent. Stéphane Garelli s’y emploie également. Cette image forte de la Suisse sera constamment valorisée, par exemple, lors de la prometteuse visite d’Etat du président français François Hollande. C’est une marque, un label.
Pourtant, d’autres images surgissent. Pendant longtemps, la Suisse sera perçue, au contraire, comme un « paradis » des cartels et des ententes économiques. Ce qui ne rend pas forcément compétitif. Le récent échec au Parlement fédéral d’une révision de la loi sur les cartels renforcera, selon certains, ce jugement critique. Entre les institutions de concurrence de la Suisse et de l’Union européenne, en revanche, il y a du mieux. Le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, chef de l’Economie, de la Formation et de la Recherche, en est un actif promoteur. Bref, la Suisse compétitive et innovante de Stéphane Garelli n’est pas au bout de sa course.