La fin de la guerre a 70 ans. Suisse de Sommaruga entre soulagement et duretés.

 

8 et 9 mai 2015 ! La victoire des Alliés dans la Deuxième guerre mondiale en Europe a 70 ans ! Pour la Suisse de Simonetta Sommaruga et Didier Burkhalter, cet anniversaire sonne curieusement. Car la Suisse de 1945 est ciblée par deux des grands vainqueurs. Ils lui reprochent des complaisances pour l’Allemagne nazie battue (coopération économique, asile, etc). Voyez les Etats-Unis de Roosevelt et Truman. En 1946, ils infligent à la Suisse l’accord financier de Washington. Voyez l’Union soviétique de Staline. Pour nouer des relations, elle exige la tête de Marcel Pilet-Golaz. Du coup, Max Petitpierre décolle. Seule la Grande-Bretagne de Churchill – ou Attlee – « comprend ». Dur moment.

 

La suite est bigarrée. Les Alliés se désunissent. La « guerre froide » pousse la Suisse neutre dans le « camp occidental ». Prenez le plan Marshall pour l’Europe, la participation à l’OECE (ancêtre de l’OCDE). Suivent le Conseil de l’Europe, des accords avec l’Union européenne (UE), le contact avec l’OTAN (Partenariat pour la Paix), etc. La fin de la « guerre froide », dès 1989, est agitée. Des tensions surgissent avec les Etats-Unis ou l’UE (fonds juifs, guerre mondiale encore, évasion fiscale, secret bancaire, blocages Suisse-UE, etc). Rudes débats.

 

Autre front : l’URSS stalinienne et post-stalinienne. Avec elle, les relations sont fraîches. Cette URSS se dissout en 1991. La Russie et d’autres républiques la remplacent. L’ambiance se réchauffe. Puis, la crise Ukraine-Russie ravive l’inquiétude. Bien sûr, cette fin de guerre 1945, pour la Suisse et le monde, est d’abord un immense soulagement. Mais on y trouve aussi de l’âpreté.