Christa Markwalder, Lucerne, Tessin: femmes à la peine? Le combat continue.

 

Cause des femmes à la peine ? Des coups durs se succèdent. A Lucerne, le Conseil d’Etat n’aura plus de femme. Yvonne Schärli, socialiste sortante, n’est pas remplacée par une femme (Felicitas Zopfi, socialiste aussi, échoue). Conséquence : le Gouvernement sera formé de 5 hommes, la gauche en est exclue (2 PDC, 1 libéral-radical, 1 sans-parti, 1 UDC). Le Tessin, avec le départ de la libérale-radicale Laura Sadis, subit un destin voisin. Là encore, l’Exécutif aura 5 hommes (2 Ligue des Tessinois, 1 libéral-radical, 1 PDC, 1 socialiste). Tessin et Lucerne deviennent des curiosités.

 

Christa Markwalder, libérale-radicale bernoise et vice-présidente du Conseil national, affronte une bourrasque. Les liens Suisse-Kazakhstan crépitent. On l’accuse de se faire manipuler par des gens proches du régime kazakh (réputé autoritaire). Des documents confidentiels auraient été transmis (« SonntagsZeitung » et « SonntagsBlick » du 10 mai). Une autre fois, on reproche à Christa Markwalder – très favorable à l’Europe – de cautionner une société active dans le transfert d’entreprises suisses en Allemagne. Depuis, elle corrige. Alors ? Sa réélection et son accession à la présidence du Conseil national en seront-elles bousculées ? A vérifier.

 

Il y a aussi du mieux pour la cause des femmes. Zurich en élit 3 sur 7 au Gouvernement. Vaud en a 4 sur 7. Le Conseil fédéral – qui en a eu 4 – en a toujours 3 sur 7 : Simonetta Sommaruga, Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf. On célèbre ailleurs des sursauts. Et le combat continue. D’autres élections – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – approchent. Gare !