Müller contre Markwalder? Libéraux-radicaux en péril? Qui y gagne?

Christa Markwalder ! Les liens périlleux de la Conseillère nationale bernoise avec le pouvoir autoritaire du Kazakhstan menacent-ils, aux élections 2015, le redressement du Parti libéral-radical (PLR) ? Sa présidence de la Chambre du peuple est-elle en danger ? Philipp Müller, président du PLR, l’appuie moins. Les femmes du parti, elles, restent solidaires. Et puis, d’autres libéraux-radicaux – comme le Saint-Gallois Walter Müller – sont touchés. Tout se complique.

 

Pire ! Avec Christa Markwalder, clairement favorable à l’Europe, l’aile « ouverte » du PLR est en cible. En face, Philipp Müller, promoteur d’une initiative anti-étrangers en 2000, est parfois perçu comme un « quasi-UDC ». Certes, UDC et PLR peuvent se quereller. Mais, à l’approche des élections 2015, les rapprochements semblent plus fréquents. L’affaire kazakhe et un affaiblissement de l’aile « ouverte » du PLR y poussent-ils ? Vérifions.

 

Surtout : PLR et UDC appuient le retour à une majorité « de droite » au Conseil fédéral avec 2 PLR et 2 UDC – comme en 2003-2007. Ils veulent en finir avec un « centre-gauche » qui, depuis, dominerait. Les élections 2015 peuvent chahuter cela. Ce sera le 18 octobre (pour le Parlement) et le 9 décembre (pour le Conseil fédéral). Aujourd’hui, deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard) et une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) – souvent soutenus par les partis verts – gouvernent avec deux PLR (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). Qui y gagnera ? La personnalité « ouverte » de la PLR Christa Markwalder trouble-t-elle le jeu ? Cette partie est inouïe.