Au pouvoir: voyez Vania Alleva, Monika Rühl, Vera Weber, Heidi Tagliavini…

 

Femmes de pouvoir ! Certaines des plus influentes ne siègent ni au Conseil fédéral ni au Parlement. Mais elles les côtoient. Il y a là des têtes. Vania Alleva, présidente pressentie du Syndicat Unia, en est une. Cette femme aux racines italiennes est une figure forte de l’Union syndicale suisse. Monika Rühl, directrice de l’organisation patronale « economiesuisse » dès 2014, en est une autre. Ex-Secrétaire générale du Département de l’Economie, proche du Sage Johann Schneider-Ammann, elle connaît la Berne fédérale à fond.

 

Vera Weber, pilote d’Helvetia Nostra et de la Fondation Franz Weber (son père), en est une troisième. En 2012, son initiative contre les excès de résidences secondaires triomphe. En 2015, elle négocie la loi d’application avec des chefs UDC et libéraux-radicaux. Elle fascine. Heidi Tagliavini ? Cette diplomate polyglotte – l’une des plus douées aux Affaires étrangères de Didier Burkhalter – lâche sa mission de médiatrice entre l’Ukraine et les rebelles pro-russes. Elle suscite des regrets. Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch ? Première femme Secrétaire d’Etat (dès 2011), elle gouverne le Secrétariat d’Etat à l’Economie. La promotion de femmes dirigeantes dans le domaine public ou privé est lancée. Simonetta Sommaruga, le Conseil fédéral et d’autres acteurs y poussent. Cela résiste.

 

Ces femmes de pouvoir tombent bien. Car, presque partout, elles sont sous-représentées. Elles sont 3 sur 7 au Conseil fédéral (Simonetta Sommaruga, Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf). Au 8 juin 2015, elles sont 62 sur 200 au Conseil national, 9 sur 46 au Conseil des Etats. Presque partout, on peut faire mieux.