Conseil fédéral « de droite » – comme en 2003 ? Ou Conseil fédéral « de centre-gauche » – comme depuis 2007 ? L’écart, pour les élections 2015, se réduit (GFS-SSR du 24 juin). Ainsi, la « droite » grimperait de 41,7% en 2011 à 43,2% des voix (libéraux-radicaux de 15,1 à 17,1%, mais UDC de 26,6 à 26,1%). Ainsi, le « centre-gauche » chuterait de 50,2% à 47,4% (PBD de 5,4 à 4,4%, PDC de 12,3 à 11,5%, Verts libéraux de 5,4 à 4,8%, Verts historiques de 8,4 à 7,4%, mais socialistes de 18,7 à 19,3%, évangéliques non compris). Le Conseil fédéral, avec quelques indisciplinés, peut donc changer de majorité.
Au Parlement, les écarts en sièges et en voix sont presque les mêmes. En 2011, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf domine le duo UDC Hansjörg Walter et Jean-François Rime par 131 à 104 sur 246 sièges. En 2015, cet écart peut rétrécir (Parlement élu le 18 octobre, Gouvernement le 9 décembre). Gagnante en 2007 et 2011, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf en sera l’enjeu stratégique.
Alors ? La « droite », le 9 décembre, prendra-t-il 4 des 7 sièges ? Avec Ueli Maurer, Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (1 UDC, 2 libéraux-radicaux), elle en a trois. Reste le 4e. Sera-ce un 2e UDC ? Heinz Brand (Grisons) et Albert Rösti (Berne), parmi d’autres, sont cités. C’est un pari. Avec Doris Leuthard, Simonetta Sommaruga et Alain Berset (1 PDC, 2 socialistes), le « centre-gauche » risque peu. Avec la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, on retient son souffle. Gagnera-t-elle encore ? Le « centre-gauche » lancera-t-il une autre tête ? Martin Bäumle (Vert libéral, Zurich) et Barbara Janom Steiner (PBD, Grisons), par exemple, sont suggérés. Rude combat.