Qui voit juste ? L’abandon du taux-plancher entre Franc Suisse et Euro par la Banque nationale suisse (BNS), le 15 janvier, passerait mieux que prévu. Thomas Jordan et son équipe marqueraient un point. Ainsi, une majorité refuserait le retour à un taux-plancher (72,5% de non, 21,7% de oui, sondage lecteurs, « Le Matin Dimanche » et « SonntagsZeitung », 12 juillet). Mieux ! Le chômage baisserait (3,1% en juin). C’est vrai : Pierin Vincenz, chef sortant de la Banque Raiffeisen, craint une désindustrialisation (« Schweiz am Sonntag », 12 juillet). Bref, le match continue.
Pour les élections 2015 (Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre), ce match est crucial. Car la rumeur de crise favorise les « droites ». UDC et libéraux-radicaux avancent. Leur souhait : prendre 4 sièges sur 7 à l’Exécutif (avec l’UDC Ueli Maurer, les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, ils en ont 3). Sinon ? Le « centre-gauche » gardera-t-il son influence (avec la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, la PDC Doris Leuthard, les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset) ? Cela dit, la forme du PBD, du PDC, des Verts historiques, voire des Verts libéraux inquiète. Seule celle des socialistes rassure. Et le temps presse.
Tous mobilisent. Christian Levrat, chef socialiste, tenterait de consolider une alliance de « centre-gauche » (« SonntagsBlick », 12 juillet). Christoph Blocher, chef UDC, inviterait ses candidats à plus de discipline (« SonntagsZeitung », 12 juillet). Quant au dialogue à trois entre UDC, libéraux-radicaux et PDC, il serait quasiment au point mort. Pour les élections 2015, tout se complique.