Grèce-Europe : le fil ne casse pas. La Grèce d’Alexis Tsipras reste dans la zone Euro. La France socialiste de François Hollande y met son poids. L’Allemagne de « Grande Coalition » d’Angela Merkel, tentée par la sortie de la Grèce, se rallie. Du coup, un troisième plan d’aide à la Grèce est mis sur orbite. Il s’accompagne, par exemple, de recapitalisation de banques, de réformes, de privatisations. La Banque centrale européenne, l’Eurogroupe et le Fonds monétaire international sont dans le coup. Tout cela exige l’approbation de Parlements. D’autres freinages peuvent surgir. Mais on souffle.
C’est une bonne nouvelle pour la Suisse de Simonetta Sommaruga et Didier Burkhalter. Elle confirme l’existence, dans l’Union, d’une flexibilité lors de négociations ardues. Cela ne promet pas une prompte reprise des discussions Suisse-Union. Car les enjeux sont différents. La Suisse ne fait partie ni de l’Union ni de la zone Euro. Mais les blocages sur les Institutions ou la libre-circulation des personnes sont durs. C’est surtout vrai depuis l’acceptation en Suisse, le 9 février 2014, de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse ». Mais, avec le dégel Grèce-Europe, on peut espérer.
Avertissement ! Applaudir aux tensions intérieures de l’Union européenne ou de la zone Euro – comme le font des isolationnistes suisses – est une erreur. Cela vaut aussi pour les crispations entre Union et Grande-Bretagne. La construction européenne, depuis la guerre, joue un rôle décisif dans la pacification d’un continent longtemps belliqueux. L’apaisement Grèce-Europe, même fragile, est sur cette ligne. La Suisse devrait y trouver son compte. Pari.