Eveline Widmer-Schlumpf, bien au milieu. Ses liens, ses gens, ses combats.

 

Eveline Widmer-Schlumpf ! La ministre PBD des Finances est l’une des figures centrales du Conseil fédéral. Seule la PDC Doris Leuthard s’y compare. Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann et Ueli Maurer – 2 socialistes, 2 libéraux-radicaux, 1 UDC – les encadrent. Les élections 2015 – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – arrivent. C’est la réélection de la Grisonne la plus âprement disputée.

 

Pour gagner, Eveline Widmer-Schlumpf compte sur des relais multiples. Voyez ses gens. Certains viennent des syndicats (Serge Gaillard, Finances), de l’UDC (Thomas Bauer, président Finma) ou du milieu libéral (Aymo Brunetti, Groupe Place Financière). D’autres n’ont pas de couleur affichée (Jacques de Watteville, Secrétaire d’Etat, Adrian Hug, Contributions, Mark Branson, directeur Finma). Sur la fiscalité et le secret bancaire, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf plaît à gauche, divise à droite. Mais c’est le libéral-radical Hans-Rudolf Merz, dès 2009, qui amorce. Avec le traitement de données volées, le débat rebondit. Face au peuple enfin, il arrive à la Grisonne de combattre la gauche (forfaits fiscaux, successions). Elle est au milieu.

 

L’avance d’Eveline Widmer-Schlumpf, au Parlement, est mince (10 voix sur Christoph Blocher en 2007 ; 27 voix sur les UDC Walter et Rime en 2011). PBD, PDC, Verts et socialistes l’appuient. Libéraux-radicaux et UDC veulent un 2e UDC. Quelques PDC font dissidence. L’UDC Peter Keller voterait pour elle. Le libéral-radical Philipp Müller pose des exigences au 2e UDC (accords bilatéraux Suisse-Europe, Convention européenne des droits de l’homme). Peu ? Beaucoup ?