Virage à gauche, virage à droite. Voyez Michael Hermann et Claude Longchamp.

 

Parlement 2011-2015 : « virage à gauche » ? L’expert Michael Hermann y croit (« Neue Zürcher Zeitung » et « Le Temps » du 8 septembre). Un « centre-gauche » fort y domine dans la recherche, la culture, l’énergie, la politique étrangère et sociale. Une « droite » vigoureuse s’y affirme dans l’agriculture, la sécurité, la politique économique. Elections 2015 : « virage à droite » ? Des sondages l’annoncent pour le 18 octobre (Claude Longchamp, GFS-SSR, 9 septembre). « A droite », UDC et libéraux-radicaux gagneraient. « Au centre-gauche », les socialistes se consolideraient, PBD, PDC, Verts libéraux et Verts historiques se tasseraient. A vérifier.

 

Faut-il ajouter, à ce « virage à gauche » 2011-2015, les instituts jugés « trop grands pour faire faillite » ? La Banque nationale suisse mène le jeu. PostFinance, filiale de La Poste, y rejoint UBS (2012), Credit suisse (2012), la Banque cantonale de Zurich (2013) et Raiffeisen (2014). On renforce les fonds propres et la vigilance des pouvoirs publics. On sort d’un libéralisme pur. Inversement, Swisscom (dès 1998), où l’Etat fédéral reste présent, entre en compétition avec d’autres acteurs. Enfin, le rôle des autorités dans les chemins de fer, La Poste ou l’énergie électrique, par exemple, tient bon.

 

Ce « virage à gauche » 2011-2015 est-il lié à l’éviction de l’UDC Christoph Blocher du Conseil fédéral en 2007 ? Pas sûr. Car 5 des 7 sièges y sont toujours détenus par des partis « bourgeois » – adeptes de l’économie de marché (UDC, libéraux-radicaux, PBD, PDC). Au Parlement, les équilibres sont proches. En revanche, l’influence des crises financières est palpable. Alors ? 2015 : quel virage ?