Conseil fédéral ! Y être, c’est exercer une influence peut-être décisive sur l’administration et le pays. Chanceliers, Chancelières et hauts fonctionnaires l’aident. Certains ont une couleur politique. Souvent, elle reflète le partage du pouvoir au Gouvernement. Ont 2 sièges les socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset) et les libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann). Ont 1 siège le PDC (Doris Leuthard), le PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) et l’UDC (Ueli Maurer). Mais, parfois, ce partage se retrouve mal.
Voyez la Chancellerie. Dès 1848, on compte 11 Chanceliers et 2 Chancelières. Se succèdent 9 libéraux-radicaux (les 6 premiers, plus Charles Oser, François Couchepin, Annemarie Huber, jusqu’en 2007), 3 PDC (Oskar Leimgruber, Karl Huber, Corina Casanova, jusqu’en 2015), un seul socialiste (Walter Buser, 1981-91), aucun UDC. Karl Huber marque son époque. Walter Thurnherr est candidat à la succession de Corina Casanova (il est aussi PDC). Le Parlement les élit – comme les Conseillers fédéraux. Ce sera le 9 décembre (« Neue Zürcher Zeitung », 15 octobre). A surveiller.
Prenez les hauts fonctionnaires. Sur 65 postes influents, le tiers serait occupé par des personnes partisanes (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 15 octobre). Viennent en tête 11 libéraux-radicaux, 8 socialistes, 5 PDC, 1 UDC (Marc Furrer, Commission de la Communication). Cette distribution reflète en partie les équilibres successifs du Conseil fédéral dès 1959. Mais l’UDC – première force depuis 1999-2003 – est à nouveau la moins bien servie. Les élections 2015 y changeront-elles ? A confirmer.