Widmer-Schlumpf : crédibilité. Avantage : statu quo. Toni Brunner : relancé.

 

70% ! C’est le taux de crédibilité de la Conseillère fédérale PBD Eveline Widmer-Schlumpf (sondage GFS des 18-20 octobre). Le libéral-radical Didier Burkhalter (82%), la PDC Doris Leuthard (75%) et le socialiste Alain Berset (74%) la précèdent. La socialiste Simonetta Sommaruga (68%), l’UDC Ueli Maurer (58%) et le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (56%) suivent. Avec presque trois quarts d’avis favorables, le Collège s’en tire bien. En vote populaire, la ministre PBD serait donc réélue. Ses collègues aussi. Mais c’est le Parlement qui décide (élection par le peuple refusée en 1900, 1942, 2013). La lutte est acharnée. Décision le 9 décembre.

 

Mieux ! Seuls 8% des personnes sondées seraient favorables au remplacement d’Eveline Widmer-Schlumpf par un 2e Conseiller fédéral UDC. Ils seraient 6% à vouloir un Exécutif sans UDC, 7% à le souhaiter avec un seul socialiste. Enfin, 38% privilégient le statu quo, 26% le retour à la « formule magique » (représentation arithmétique des partis). Aujourd’hui, l’UDC est sous-représentée.

 

La campagne du 9 décembre crépite. La « Weltwoche » du nouveau Conseiller national Roger Köppel – proche de Christoph Blocher – relance le président UDC Toni Brunner pour le Conseil fédéral (« Weltwoche » du 22 octobre). Blocher appuie, Brunner décline. Le Zougois Heinz Tännler, cité parfois, renonce. Par contraste, le Grison Heinz Brand (favori selon certains), le Vaudois Guy Parmelin et le Valaisan Oskar Freysinger ne refuseraient pas. Le groupe UDC du Parlement devrait décider le 20 novembre. Depuis le 18 octobre, ses chances d’imposer un 2e magistrat UDC s’améliorent. Suffisent-elles ?