Libéraux-radicaux: arbitres? Etats: bataille. Catalyseur: Olivier Français.

 

Les libéraux-radicaux, fondateurs de la Suisse moderne, redeviennent-ils l’arbitre ? Les élections du 18 octobre leur donnent des ailes. Au Conseil national (200 personnes), ils y arrivent. Entre le bloc UDC et alliés (d’une part) et le « centre-gauche » (d’autre part), ils gagnent une marge de manœuvre. Au Conseil fédéral (7 personnes), ils en prennent le chemin. L’élection par le Parlement d’un 2e UDC, ce 9 décembre, s’approche. Entre 2 UDC (Maurer et son nouveau collègue), une PDC (Leuthard) et 2 socialistes (Sommaruga, Berset), les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann seraient en position de force.

 

Au Conseil des Etats, c’est compliqué. Les 2e tours – jusqu’au 22 novembre – diront tout. Dans une Chambre sortante de 46 personnes, le « centre-gauche » domine. On y voit 29 élus, dont 13 PDC, 1 PBD, 2 Verts libéraux, 2 Verts historiques, 11 socialistes. La « droite » y est minoritaire avec 17 élus, dont 11 libéraux-radicaux, 5 UDC et l’indépendant Thomas Minder. Jusqu’à quand ?

 

Alors ? Les libéraux-radicaux augmentent-ils leur part ? Leurs gains sur Uri (Josef Dittli), Nidwald (Hans Wicki) et Vaud (Olivier Français) frappent les esprits. On fait confiance à Lucerne et Zurich (Damian Müller, Ruedi Noser). On s’inquiète au Tessin (Fabio Abate menacé par Battista Ghiggia, de la Lega) et en Argovie (le président Phillip Müller, dépassé par l’UDC Hansjörg Knecht). Plus à droite, l’UDC espère à Saint-Gall (Thomas Müller face au socialiste-syndicaliste Paul Rechsteiner), en Argovie (Hansjörg Knecht). Pour l’arbitre libéral-radical, cela suffit-il ? A voir.