Parmelin, Gobbi, Brand? Trois langues? Etats rebelles? 9 décembre: le choc?

 

Guy Parmelin (Vaud), Oskar Freysinger (Valais) ou Norman Gobbi (Lega Tessin). Mais aussi Heinz Brand (Grisons), Thomas Aeschi (Zoug), Albert Rösti (Berne), Res Schmid (Nidwald). Un ticket à trois langues. Mais pas de femme. Telles sont les propositions du comité du groupe parlementaire UDC pour son 2e Conseiller fédéral. Le groupe tranche le 20 novembre, le Parlement le 9 décembre. Gare !

 

Mais le nouveau Conseil des Etats, ce 9 décembre, peut troubler le jeu. UDC et « droites » – favorables au 2e UDC – n’y font pas la loi. Elles prendraient 19 sièges sur 46. Sous-représentée, l’UDC en aurait 6 (pour 29,4% de voix). Pour cela, l’UDC Hansjörg Knecht doit battre le chef libéral-radical Philipp Müller le 22 novembre en Argovie. S’ajoute l’indépendant Thomas Minder (SH). Les libéraux-radicaux – si Ruedi Noser confirme à Zurich – auraient 12 sièges (pour 16,4% de voix). Mais ceci ne compense pas cela.

 

En face, le « centre-gauche » – critique face au 2e UDC – est en force aux Etats. Le PDC y aurait 13 sièges sur 46 (avec 11,6% des voix), les socialistes 12 (18,8%), les Verts historiques et le PBD un chacun (7,1% et 4,1%), les Verts libéraux aucun (4,6%). Soit 27 sièges en tout. Bref, cette Chambre peut contrer un Conseil national où les « droites » dominent (101 sièges sur 200). Certains imaginent un refus des candidats officiels de l’UDC et l’élection d’un autre. Le choc « Blocher – Widmer-Schlumpf » de 2007 et ses exclusions se répéteraient. Un élu rejoindrait les Maurer, Burkhalter, Schneider-Ammann, Leuthard, Sommaruga et Berset (1 UDC, 2 libéraux-radicaux, 1 PDC, 2 socialistes). Oui, mais qui ?